La condition « à part » de la Suisse installée entre performance et vernaculaire, semble une qualité, propice à la création d’espaces insolites confrontant la vie domestique quotidienne à des élans communs, la douceur d’un mode de vie quasi généralisé sur le sol Suisse avec une certaine idée de la ville, articulant le proche et le lointain, le commun et l’individuel, le rare et l’anodin.
Un ensemble de rues revêtant diverses spatialités connectent, révèlent et se superposent à des plots de logement et de commerce; elles sont multiples dans leurs variations et unitaires dans leur capacité à créer un paysage cohérent, unique et reconnaissable.

Gradation des intensités naturelles et urbaines. De l’intensité 0, avec une intervention douce qui réoriente la dynamique naturelle jusqu’à l’intensité 4, qui est une expression complètement architecturale. Les quatre éléments: eau, air, terre et lumière sont réunis en un système qui fusionne nature et architecture. Cette construction urbaine-naturelle réagit aux différentes dynamiques environnementales produisant un renforcement mutuel de l’architecture et de la nature. Il s’agit de construire un espace urbain et intime qui soit une séquence de perceptions, composée de différentes "pièces" (ainsi appellées), chargée de sensations et reliée à l’échelle du corps humain.

Le Rhône et l’Arve, avec leurs magnifiques berges vertes, sont parfaits tels qu’ils sont. Ce n’est cependant qu’à leur confluent que la beauté de leur vraie nature est entièrement révélée aux Genevois et aux visiteurs. Les regarder, en se tenant exactement entre ces deux personnages forts et en les observant lutter et danser dans une collision éternelle et en ressentant leur puissance, s’avère une expérience aussi forte que l’observation de la puissance mécanique du Jet d’Eau.
L’idée est d’exploiter et d’améliorer ces qualités, en dissipant progressivement la structure existante de la cité dans une zone urbaine qui est très consciente de son contexte unique. Le concept principal consiste à étendre la zone verte située à la pointe, telle qu’elle est décrite sur la carte territoriale de la ville, jusqu’aux immeubles existants qui bordent le site du projet sur son côté est. L’intégralité de la zone existante est convertie en un « Parc Culturel de la Jonction ». Dans ce nouveau parc, la ville s’ouvrira sur les deux fleuves et leurs murs verts ceinturant le site, dévoilant lentement les qualités de la nature environnante.
Une « urbanité verte » est ainsi créée qui contient de nombreuses fonctions publiques différentes. En insérant les nouveaux bâtiments aux fonctions diverses, y compris un théâtre, une école, une piscine, une halte-garderie, un restaurant, de manière très précise, la zone est organisée de manière à créer de nombreux niveaux différents d’espaces publics. Entre les nouveaux bâtiments et les bâtiments existants, entre les constructions et le paysage et à l’intérieur des bâtiments, des espaces publics, semi-publics, collectifs et privés sont créés au niveau formel, psychique et psychologique.

Le projet d’entrée de ville du Locle est fondé sur 3 Empreintes. Des grandes étendues ouvertes sont conçues comme les marques profondes qui révéleront l’identité de la ville et la feront rayonner dans son environnement jurassien et transfrontalier.
Le socle d’espace public fédère les 3 orientations urbaines d’un projet de développement durable pour : 1-révéler le site naturel à l’échelle du grand paysage : économiquement et environnementalement viable, 2-capter les flux pour intensifier la vie locale et faire de ce lieu de passage un lieu d’échange : économiquement et socialement équitable, 3-densifier le cœur de quartier pour maîtriser l’étalement urbain et préserver le site naturel : environnementalement et socialement vivable.
A la fois lieux d’échanges physiques et identitaires, ces 3 traces s’inscrivent dans le paysage à l’échelle du Land Art :

• le lac noir, inscrit Le Locle au cœur du réseau des lacs de montagne jurassiens ;
• le marais sensibilise au biotope local;
• le « trait d’union » qui associe des programmes d’équipements et de mobilité lie les 3 éléments majeurs du site : la végétation, la roche et l’eau. De son soulèvement au creux de la carrière jusqu’à la jetée du lac, il multiplie les points de vue sur le site en devenant tour à tour belvédère, scène, pole multimodale et esplanade.

Autour de ces «Empreintes», une nouvelle centralité urbaine tournée vers la détente et la nature s’établit progressivement. L’espace libre, fondateur du projet, devient dense de vie.

A 1000m d’altitude, le projet initie un processus qui s’inscrit qualitativement dans le rythme saisonnier et hydrologique de la cité du Locle. Le sous-sol imperméable permet la mise en place d’une pièce de nature forte et évolutive: tantôt marais, tantôt plan d’eau. Cette requalification paysagère, en continuité de la ville, est complétée par l’implantation de programmes mixtes: les starters. Ce système extensible forme à terme un paysage de plates-formes d’activités dense et fragmenté. Prototype d’une nouvelle relation habitat-nature, une nuée de bâtiments-tours émerge du bas-marais. La fluctuation constante du sol génère des séquences spatiales non usuelles: Ici, le niveau 0 n’existe pas.

Ainsi se présente le premier espace humain : un trajet jalonné d’éléments verticaux. Dans l’horizontal indifférencié de la divagation nomade, ces jalons introduisent une verticalité qui fait d’eux des lieux de forces. Ils constituent des môles, des ancrages solides qui permettent de tenir et de s’orienter dans l’indéfini dissolvant de l’étendue et du temps. » Paul Blanquart dans une histoire de la ville.

Il n’y a pas de projet durable sans sujet collectif, pas d’attractivité durable sans identité reconnaissable et prometteuse. C’est en changeant l’identité culturelle d’une communauté qu’il devient possible de parler de projet durable. La proposition incarne l’expression de la convergence de forces vers une nouvelle cohérence culturelle qui ambitionne de rétablir un dialogue saint entre l’homme et son territoire. Par l’amplification des conditions de la réalité, les bandes entrecroiséesdonne une image urbaine visible aux préoccupations écologiques. Si l’activité industrielle reste le nerf de l’économie de Moudon, il ne faut pas la rejeter. Bien au contraire, elle nourrit le projet et peut permettre d’enclencher un processus différent de densification du territoire existant et ainsi redonner sa nature première aux terrains colonisés de manière trop excessive. Ainsi, s’instaure la cohabitation entre l’artificialité inhérente à l’activité de l’homme et la reformation d’un milieu naturel. Alors enfin, Moudon ne sera plus ce point insignifiant sur un trajet quelconque mais un reperd signifiant au regard du nomade contemporain.

Le projet s'articule autour de trois pôles d’intervention pour le développement de Moudon. PROGRAMME : le programme initie un développement à moyen et long terme – le nouveau square de la gare constitue le point essentiel et le point de départ de cet important redéveloppement. INFORMER : l’information constante attire les nouveaux projets industriels ou commerciaux obtenue grâce à une labellisation claire et explicite et à une structuration multifonctionnelle des quatre zones. L’attention est désormais attirée par une signalisation neuve et uniforme, plutôt que par une architecture médiocre. SITE INTERNET : utile pour les services administratifs et les informations générales sur Moudon, le site www.moudon.ch constitue le pôle promotionnel du projet.

Sion est la capitale et le centre économique du Canton du Valais, en Suisse. Sa situation sur une ligne de chemin de fer principale et une gare routière importante en font un nœud intermodal.

Le projet prévoit une réorganisation du trafic associée à une redéfinition de la gare ferroviaire. La gare existante est démolie et la ville et la gare sont réunies, sur le plan physique et programmatique. Le projet crée une situation lisible en séparant le trafic « dur » du trafic « doux». De cette manière, les piétons et la circulation automobile ne sont plus en conflit. La place de la gare actuelle est remplacée par une promenade citadine - le nouveau visage de Sion - parallèle au mouvement linéaire des trains. Les fonctions traditionnelles sont retirées de la gare et associées aux fonctions commerciales/publiques sur la promenade. Les quais sont déplacés vers l’est, ce qui laisse la gare routière à l’extrémité ouest de la promenade. À l’extrémité est se trouvent une station de taxi et un parking.

La promenade en bois encourage le déplacement durable. Le rôle principal est dévolu au train. Les piétons, les personnes handicapées et les cyclistes peuvent se déplacer librement dans un cadre agréable. Les espaces publics, les allées piétonnières et une ceinture verte continue vont à la rencontre des personnes circulant dans cette zone. Les allées piétonnières améliorent la communication entre la gare et la vieille ville. Une nouvelle connexion souterraine et un pont surélevé pour les piétons et les cyclistes font éclater la barrière séparant les deux côtés de la voie. Une gamme étendue de fonctions, une densité élevée et une activité 24h sur 24h, 7j sur 7j garantissent une utilisation durable.