Entre les parties anciennes de la ville et les nouvelles s’étend une longue vallée étroite. L’analyse révèle un paysage fragmenté qui comprend les vieux remparts de la ville et un accès à la rivière. La proposition chercher à conserver la zone de verdure, à améliorer le réseau de chemins piétonniers et à relier les différentes parties de la ville. Dans le futur, les abords de ce corridor devraient se densifier. Le paysage consiste en deux zones longitudinales, l’une pour un usage intensif et l’autre qui sera préservée sous la forme d’un parc. En bas, au bord de la rivière apparaît un bâtiment qui intègre un bain de rivière tandis qu’en haut, dans la partie supérieure, on trouve des installations sportives et des immeubles de services intégrés dans la topographie. Le projet de logements s’inscrit aussi sur ces voies publiques. Le toit de l’intervention « sens dessus dessous » aura un usage public tout en servant d’accès principal aux 46 appartements, à la bibliothèque, à la crèche, aux bains, au restaurant et au parking des vélos.

Le projet s’implante sur l‘adret du vallon, préservant le fond de celui-ci de toute construction. Il descend de la colline, reproduisant les ruptures topographiques, les méandres de la Sarine ou les circonvolutions de la muraille qui lui fait face. Il n’introduit, à l’instar de celle-ci, aucune horizontale dans le paysage, son épanelage fluctuant au gré de la pente du terrain. Cette morphologie complexe permet d’associer dans une forme unitaire des usages et des modes d’habités variés. Les petits commerces y voisinent avec les locaux d’activités et les habitats s’y déclinent de l’immeuble collectif au logement en bande. Les appartements s’ouvrent largement au sud, sur le vallon et la vieille ville.

Surdimensionner ouvre des possibilités · histoire suburbaine industrielle · théâtre · gazomètre · services · infrastructures · station de recyclage · programme hétérogène · bonne accessibilité·platitude · environnement bruyant · grands immeubles · Ikeas trapus · boucle de paysage · réseau public · programmes publics · pas de faux romantisme · variété des unités · liberté · intro/extraverti · 4,50m au rez-de-chaussée · programmation croisée · ouvert à la colonisation · entreprises de technologie à domicile · coexistence · en attente d’embourgeoisement · malley renens · quartier populaire · phasage · incorporation de clefs de voûte · identité ·anciens abattoirs · gare · horizon de ciel - stationner & rouler · un baiser et au revoir · point de repère · Lac de Genève.

En introduisant une nouvelle morphologie urbaine, le projet réunit les flux déjà présents pour former un réseau dense et interactif qui doit opérer à une échelle urbaine. La proposition est centrée sur l’aménagement de deux nouvelles morphologies linéaires urbaines. Le MAIL est conçu comme un plan où divers ensembles de programmes interagissent et forment un champ d’interactions. L’EPINE DORSALE agit comme un axe de dispersion qui permet au MAIL d’attirer de nouveaux événements à petite échelle. La proposition ne perçoit plus le site comme un “satellite d’une ville-noyau”, mais comme le “noyau d’une ville-réseau”. L’objectif le plus important, ce n’est pas l’intégration, mais la connexion, la liaison.