Habiter la ville

Baden 37

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Baden 37

Baden

Lauréat

Olivier Brun (CH)

Daniel Renscler (CH)

Sergio Viva (CH)

La récupération des bâtiments existants maintenus est intéressante comme requalifiaction de la ville, en particulier par la création de la Neue Wiesenstrasse, élément urbain fort par son caractère de mail. L'intégration urbaine est bonne par le respect d'une morphologie assez haute (six niveaux) et par un dispositif en peigne souple : dans un cas vers le nord, dans les autres vers le sud et qui s'adapte à plusieurs geometries.

Toutefois le système de circulation ne semble pas bien résolu et les cours
le long de l'Elveziostrasse paraissent un peu sinistres.
La mixité verticale (commerce-culture-éducation, bureaux, logements)
est intéressante.

L'habitabilité des logements est partiellement bonne encore que beaucoup de pièces donnent sur les coursives et sont mal éclairées. La typologie est bonne, notamment par la faculté de détacher une chambre de l'appartement, toutefois, elle correspond, plutôt à un haut standing.

La réalisation par étapes est aisée. Le standing des appartements et des boutiques pose peut-être un problème de rentabilité. Le langage architectural est très bien maîtrisé, en particulier par le traitement des façades (socle, corps de bâtiment, couronnement) et du pignon.

C'est un très bon projet qui dénote une bonne résolution à leur échelle respective des différents types de problèmes posés. Il répond à l'objectif d'EUROPAN 2 de requalification d'un site urbain d'une manière à la fois stratégique et réaliste.

Morceau de ville

Morceau de ville

Baden

Lauréat

Marco Schmid (CH)

Andreas Zender (CH)

Le projet doit s'entendre comme un «morceau de ville». Partie de la zone industrielle, il en reprend la mégastructure; l'intérieur de la nouvelle zone construite ne devrait toutefois par maintenir grand-chose du caractère originel du lieu. Les nouveaux volumes sont clairement hiérarchisés, mais leur dimensionnement fait craindre une certaine monotonie. Nous avons été convaincus par la définition précise de la place qui constitue le point d'entrée et de liaison de l'ensemble. La liaison avec la Bruggerstrasse est également bien formulée du point de vue volumique. Les bâtiments industriels et artisanaux qui reprennent l'orientation des immeubles de bureaux existants sont douteux dans la mesure où des immeubles industriels doivent être démolis pour permettre les nouvelles constructions.

Pour le reste, le projet d'occupation semble équilibré : la mixité logementtravail, bien que sur des surfaces restreintes, va néanmoins de pair avec une séparation nette des fonctions. Les bâtiments de la «rue desd Arcades» constituent l'épine dorsale du projet. Quelques passages supplémentaires vers les cours intérieures des immeubles seraient souhaitables.

La typologie des logements, très différenciée, variable et flexible, offre des possibilités de logements pour personnes seules, pour des groupes et pour des familles. Amentionner aussi, au nombre des éléments positifs, les services communautaires et les deux étages pour familles nombreuses.

La relation logement-travail peut se réaliser de multiples façons dans les appartements-ateliers. Les surfaces commerciales le long de la Bruggerstrasse sont réparties de façon réaliste, eu égard au potentiel de clientèle du quartier. Le système de circulation est convaincant et le stationnement est résolu de manière adéquate. La structuration simple permet de croire à des coûts de réalisation modérés. Le projet se distingue par une offre équilibrée de diverses fonctions et par une structure réaliste. L'aspect architectural et urbanistique du nouveau quartier n'est toutefois pas dépourvu d'un certain schématisme. Ce projet ne conviendrait cependant pas pour la requalification de toute la zone ABB de Baden, car il omet par trop la fascination du quartier industriel.

Les rouges battent les blancs

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Les rouges battent les blancs

Genève

Lauréat

Philippe Bonhôte (CH)

Oleg Calame (CH)

Ivan Vuarambon (CH)

Elégante manière de fermer l'îlot à l'est avec une intervention moderne qui se singularise par un «déhanchement» lui permettant de trouver le sud. Très bonne mise en valeur de l'échancrure, côté Montbrillant face à la maison de quartier, avec une nouvelle direction et un débordement habile et en finesse. Toutefois, la proposition pour le 22 rue Montbrillant est irréaliste. La circulation piétonne à travers l'îlot est bonne. La circulation plus privée au premier étage est intéressante, encore plus que la terrasse, par sa taille exagérée, pénalise sans doute trop les espaces existants du rez-de-chaussée. La variété des espaces au centre de l'îlot est intéressante. Il est apprécié que l'îlot ne soit pas fermé au sud; toutefois, les constructions basses côté cour pénalisent sans doute le rez-de-chaussée du dernier bâtiment à l'angle rue des Alpes-rue des Gares. Le contraste entre bâtiments, hauts, durs, pérennes, appartenant à la couronne de l'îlot et bâtiments bas, légers pour les étudiants (habitat transitoire) est intéressant. La mixité verticale, côté rue des Gares (commerce,
administratif, logement) est bonne. Le dispositif de logements monodirectionnels autour d'une courette peu profonde fonctionne. On peut cependant regretter une typologie un peu étriquée. La création d'une façade sud est très intéressante.

C'est un très bon projet, dont le parti fort requalifie le site en renforçant ses caractéristiques morphologiques préexistantes. Le parti est habilement souligné par un langage architectural différencié et bien maîtrisé en plan, coupe et façade.

La vie urbaine de cocooning

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La vie urbaine de cocooning

La Chaux-de-Fonds

Lauréat

Peter Van Dinter (NL)

Ce projet dénote une attitude conceptuelle; il nous présente un prototype d'intervention pour une requalification d'une friche urbaine sous la forme d'un objet unique, de caractère répétitif que l'on peut appeler «plot urbain». Celui-ci reprend la structure de l'îlot et renforce l'idée de quartier à l'intérieur de la ville; mais il n'est pas ici un modèle urbain en tant que tel, par le fait que l'on ne pourrait admettre une extension bi-directionnelle en «grille» de ce «plot urbain» (voir en plan masse l'îlot traditionnel en «U» dessiné par l'auteur, sur lequel il ne nous donne aucune information). Par contre, une extensioon linéaire pourrait être envisagée.

Il ne s'agit pas d'un projet spécifiquement chaux-de-fonnier; il pourrait se situer ailleurs, mais de part sa conception - créer un espace de réserves s'apparentant à une forme d'îlot traditionnel-, il s'adapte parfaitement à la trame orthogonale de La Chaux-de-Fonds. Le tempory garden illustre bien cette idée d'espaces de réserve. Ce projet développe l'idée d'une extension linéaire urbaine, tout en conservant l'espace vertical de la ville au travers de structures d'accueil introverties très marquées, composées chacune d'un soubassement public – commerces et parkings souterrains - sur l'étage duquel un espace ouvert est ceinturé par une bande épaisse de 2,50 m, contenant les circulations et distributions. Des «boîtes verticales» se positionnent dans cet espace : logements, bureaux ou commerces. Cette bande de services ceinturant chaque îlot ne se veut pas comme un mur, engendrant un lieu trop introverti, mais comme une bande «philtre» - espace de transition, d'un statut semi-public, semi-privé - regard sur la ville du logement cocooning à travers cette peau, enveloppe «interactive» à l'échelle urbaine.

Une étude approfondie fait ici défaut quant au fonctionnement et à la matérialisation de cet élément important du projet. Les affectations sont spécifiées de façon trop schématique; on peut cependant lire une mixité des fonctions dans les divers éléments du projet qui nous laisse envisager une flexibilité possible; l'élément «socle», espace horizontal de l'ensemble est le lieu de transition entre l'espace public de la ville et l'espace privé de l'îlot.

Le travail sur le logement est absent. Seul le concept de «boîtes verticales» représentées en coupe nous laisse deviner une notion de flexibilité pour les logements, par des sous-divisions possibles en duplex, triplex etc..
Une spatialité verticale dans l'habitat y paraît intéressante. Par contre, le rappport entre la trop grande hauteur des éléments verticaux et l'étroitesse de la cour intérieure ne peut être envisagé dans ces proportions. Encore une fois, nous n'avons pas assez d'informations pour nous avancer plus loin dans nos remarques. Toutefois, nous conviendrons que l'intérêt majeur de ce projet réside dans la force de son concept d'un caractère innovant tant sur le plan de la forme urbaine et son implantation que sur celui du mode d'habitat. Du fait d'être conceptuel ce projet ne semble pas réalisable au premier abord, mais il est potentiellement riche; son concept marque des intentions justes, donnant des réponses intéressantes à la problématique urbaine actuelle en général et à la Chaux-de-Fonds en particulier. De ce fait, il rentre bien dans la thématique du concours EUROPAN.

Jury

AL

Andreas Linn (CH)

Directeur

Bâle

GM

Gianpietro Mondada (CH)

Mobag S.A.

Genève

CF

Cari Fingerhuth (CH)

Architecte du canton

Bâle-Ville

UH

Uli Huber (CH)

Architecte en chef, CFF

Berne

BW

Brigit Wehrli (CH)

Sociologue

Zurich

AH

Alexander Henz (CH)

Architecte, Professeur ETHZ

Argovie

FR

Flora Ruchat (CH)

Professeur d'architecture ETHZ

Tessin

KA

Kurt Aellen (CH)

Architecte, ARB Architekten

Berne

KK

Klaus Kada (AT)

Architecte

Graz

PV

Pascale Volait (CH)

Architecte primée EUROPAN 1

Neuchâtel

JV

Jacques Vicari (CH)

Professeur EAUG

Genève

FZ

François-Joseph Z'Graggen (CH)

Architecte, Etat de Vaud

Lausanne-Nyon

PS

Pierre Sauveur (BE)

Architecte

Liège